Le moral des dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) et de très petites entreprises (TPE) n’est pas vraiment au beau fixe en ce début d’année.
C’est du moins ce qui ressort de la 78ème enquête de conjoncture de Bpifrance Le Lab, basée sur les retours de près de 50.000 entreprises et dévoilée le 16 janvier 2024. Et pour cause : non seulement 2023 a été marquée par une activité sensiblement ralentie dans l’ensemble des secteurs, mais l’optimisme n’est pas de rigueur pour l’année en cours.
Dans cette édition, intitulée « Refroidissement », la banque publique d’investissement indique que son indicateur prévisionnel d’activité pour 2024 « perd deux points à + 4, s’éloignant un peu plus de sa moyenne de longue période (+ 17) ». C’est dans les domaines de la construction et des transports, secteurs déjà les plus affectés en 2023, que les perspectives d’activités s’assombrissent le plus, avec des indicateurs respectifs de – 13 et – 11 points.
Son indicateur relatif aux perspectives d’emploi s’affiche, lui, en recul de cinq points et retrouve son niveau moyen historique (+ 12). Concernant l’investissement, déjà pénalisé l’année dernière par la hausse du coût du crédit et la faiblesse de la demande, les patrons de PME-TPE se déclarent moins nombreux que l’an passé à vouloir se lancer, compte tenu du contexte d’incertitude.
Toutefois, « les TPE-PME industrielles seraient un peu plus nombreuses à investir en 2024, et le solde d’opinion sur l’évolution anticipée des montants investis se stabilise à un niveau proche mais inférieur à sa moyenne de long terme », affirmé Bpifrance Le Lab.