Dans un rapport dévoilé le 25 mai 2024, le réseau des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer, spécialisées dans la vente de biens fonciers ruraux) a livré son analyse de l’état du marché des terres agricoles au titre de 2023.
En premier lieu, la Safer fait le constat que, après deux années de progression, les transactions et les surfaces ayant changé de propriétaires l’an passé s’affichent en repli. Le nombre de ventes de terres et de prés libres non bâtis s’est établi à 104.560 l’an dernier, soit un affaiblissement de 1,5 % par rapport en 2022 (106.130 transactions à l’époque). Mais dans le même temps, la valeur de ces espaces est restée orientée à la hausse. Le prix moyen d’un hectare (ha) de terres (hors vignes) et de prés a atteint 6.200 euros en 2023, soit 1,5 % de plus que l’année précédente. Cette tendance n’est toutefois pas uniforme : si les terres dédiées aux grandes cultures ont vu leur prix moyen bondir de 4,8 % l’an passé (7.710 euros/ha), celles situées dans les zones d’élevage bovin n’ont enregistré qu’une baisse de 0,3 % (4.630 euros/ha). Toujours selon la Safer, le prix moyen des terres et prés loués s’est enchéri de 1,4 % sur un an, à 5.120 euros/ha. Quant au marché des vignes, il a augmenté en 2023 de 1,5 % (à 153.500 euros/ha) pour les vignes en AOP (appellation d’origine protégée, Ndlr), tandis qu’il a diminué de 1,8 % (à 15.000 euros/ha) pour les vignes hors AOP et de 6,4 % (à 56.600 euros/ha) pour les vignes à eaux-de-vie AOP.