D’après une étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) – qui dépend du ministère du Travail -, diffusée le 17 mai 2024, « 615 000 emplois sont restés vacants en moyenne en 2023 dans le secteur salarié privé (hors agriculture, intérim, particuliers employeurs et activités extraterritoriales) ».
Les auteurs notent que les très petites entreprises (TPE) représentaient en moyenne 40 % de l’ensemble des postes vacants l’an passé. Ils constatent que, « en moyenne sur les quatre trimestres de l’année 2023, dans les entreprises de 1 à 9 salariés, 247 000 emplois vacants sont décomptés et le taux d’emplois vacants s’élève à 6,3 % ». Sur la même période, 368 000 postes n’étaient pas pourvus au sein des entreprises de 10 salariés et plus. La Dares fait toutefois remarquer que si, « dans tous les grands secteurs d’activité, le taux d’emplois vacants des petites entreprises est sensiblement supérieur à celui des entreprises de 10 salariés et plus », les données font apparaître des variations pouvant « aller du simple au triple ». L’écart n’est que de deux points de pourcentage dans le secteur privé de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale, alors qu’il atteint 5,9 points dans l’hébergement-restauration ou l’information-communication. « Par rapport à leur part dans l’emploi occupé, les entreprises de 1 à 9 salariés sont largement surreprésentées dans le total des emplois vacants », peut-on encore lire. « Dans la construction, les activités immobilières, et l’hébergement-restauration, elles concentrent près de deux tiers des emplois vacants (respectivement 59 %, 62 % et 66 % en moyenne en 2023), contre à peine plus du tiers des emplois occupés (respectivement 35 %, 34 % et 36 %) », nous apprend ainsi l’étude.