C’est un paradoxe étonnant que met en lumière une étude réalisée par l’organisme de données statistiques Flashs pour le cabinet comptable en ligne L-Expert-Comptable.com et rendue publique le 27 juin 2024. Menée auprès d’un panel de 1.200 entrepreneurs français, cette enquête révèle que si 86% des répondants prétendent « de bonnes connaissances en matière de gestion financière » (30% d’entre eux se considérant même comme « experts »), un grand nombre reconnaissent utiliser des pratiques financières douteuses. Il ressort ainsi que 40% des personnes interrogées admettent offrir des « cadeaux » ou des avantages en nature à des clients ou des partenaires. Cette zone grise se matérialise aussi par l’utilisation des fonds de l’entreprise pour des dépenses personnelles (item cité par 39% des sondés), le retard de paiement des charges sociales ou fiscales (29% de citations) ou l’omission de déclarer certains revenus (24%). Des dérives qui s’avèrent « plus fréquentes chez les hommes (67%), les chefs d’entreprise (70%) et les entrepreneurs les plus expérimentés (61%) ». Par ailleurs, plus d’un entrepreneur sur quatre (27%) « envisagent d’utiliser leur carte bancaire professionnelle pour leurs dépenses personnelles pendant les vacances d’été ». Aussi surprenant que cela puisse paraître, il se trouve que 69% des entrepreneurs qui se déclarent « experts » en gestion financière sont les plus enclins à adopter ces pratiques discutables. Dans ce contexte, le souci d’un éventuel contrôle fiscal hante près d’un entrepreneur sur trois (32% exactement), et plus particulièrement les dirigeants d’entreprise (36%) et les jeunes (49%), peut-on lire. « Cette inquiétude est également renforcée chez ceux ayant déjà eu recours à des pratiques financières discutables (42%) », notent encore les auteurs. Face à ce spectre, plus d’un tiers des personnes composant le panel (37%) « réclament davantage de formations et du conseil sur les bonnes pratiques financières », constatent-ils.
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