Conformément à un décret paru au Journal Officiel en date du 18 juin 2024, les pharmaciens d’officine sont désormais autorisés à procéder au dépistage d’une angine bactérienne et d’une cystite (une infection urinaire localisée au niveau de la vessie, Ndlr) et, le cas échéant, à prescrire des médicaments antibiotiques adaptés. Ces dispositions sont prévues par la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2024. Pour proposer ce nouveau service à leur patientèle qui se présente spontanément à l’officine, le professionnel de santé doit impérativement avoir validé au préalable une formation spécifique auprès d’un organisme agréé pour la réalisation d’un test rapide d’orientation diagnostique (Trod) et la délivrance sans ordonnance de l’antibiotique. Comme le précise l’Assurance maladie dans un communiqué diffusé le 21 juin dernier, la rémunération de cette prise en charge « varie selon le circuit de prise en charge du patient ». Concernant une angine, dans le cas où le patient se rend à la pharmacie sans ordonnance et que, à la suite du test, le pharmacien ne délivre pas d’antibiotique, elle s’établit à 10 euros TTC en métropole et à 10,50 euros dans les départements et régions d’Outre-mer (DROM). C’est ce même montant qui s’applique si le patient se rend à l’officine en possession d’une ordonnance conditionnelle pour des antibiotiques. Lorsque le patient se présente spontanément à l’officine et que le pharmacien délivre sans ordonnance un antibiotique à la suite du test réalisé en officine, la rémunération atteint 15 euros TTC (15,70 euros TTC dans les DROM). Dans tous les cas, « la prise en charge est remboursée à 70% par l’Assurance maladie obligatoire, les médicaments éventuellement délivrés le sont avec les taux habituels de prise en charge », indique par ailleurs le site Ameli.fr. Pour ce qui est des antibiotiques délivrés sans ordonnance contre la cystite en pharmacie, la prestation est là encore tarifée 10 ou 15 euros (10,50 ou 14,70 euros dans les DROM) selon le résultat. Là aussi, le coût du test est « pris en charge à 70% par l’Assurance maladie », tandis que « les 30% restant sont remboursés par la complémentaire santé ».
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