D’après une note publiée le 9 juin 2021 par l’Institut des politiques publiques (IPP), les entreprises qui ont contracté un prêt garanti par l’État (PGE) pour surmonter les difficultés financières engendrées par la crise du Covid-19, n’ont pas été confrontées à une explosion de leur endettement net. « Ces prêts ont pris une telle ampleur que l’on a pu craindre que pour une grande partie des entreprises, la charge de la dette devienne rapidement insoutenable », souligne l’IPP, qui rappelle que près de 130 milliards d’euros de PGE ont été accordés depuis mars 2020. L’étude montre que si l’endettement brut des entreprises non-bénéficiaires d’un PGE est resté stable depuis le début de la crise (il a progressé de 50% chez celles qui ont emprunté à l’État), « la dette nette a très fortement baissé pour les entreprises non-bénéficiaires de PGE », demeurant à niveau quasi-équivalent pour les autres. Les auteurs en déduisent que « la majorité des entreprises a contracté un PGE principalement à des fins d’assurance, et a donc compensé l’accroissement d’endettement par un stock de liquidités équivalent ». En outre, ils notent que les entreprises ont pu bénéficier d’autres dispositifs de soutien leur permettant de préserver leur trésorerie (le fonds de solidarité ou les reports et exonérations de charges, par exemple). « Le risque de nombreux défauts sur les PGE semble donc exagéré même si, simultanément, le PGE semble avoir protégé ses bénéficiaires de faillites qui autrement auraient été inéluctables », poursuit l’IPP. Et de conclure : « Notre étude permet donc d’écarter d’importants risques à court-terme, mais ne permet néanmoins pas de conclure aux conséquences de long-terme une fois que les entreprises ne recevront plus d’aides publiques ».
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