Selon le dernier rapport annuel du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), diffusé le 8 octobre 2024 en partenariat avec l’institut de sondages Ipsos, le nombre d’incidents et de violences perpétrées à l’égard des médecins a augmenté de 27 % entre 2022 et 2023.
L’an passé, ce sont 1 581 cas d’agressions qui ont été signalés par le Cnom, contre 1 244 en 2022. Ces violences se manifestent principalement sous forme d’agressions verbales et des menaces (73 %), suivies par des agressions physiques (8 %), des vols ou tentatives de vols (8 %) et des actes de vandalisme (7 %).
Sans surprise, les médecins généralistes restent la population majoritairement ciblée. Ils représentent 64 % des victimes des agressions, loin devant les spécialistes (36 %). Chez ces derniers, les plus touchés sont les psychiatres. Les femmes médecins généralistes sont davantage visées que leurs homologues masculins (56 %, un chiffre stable par rapport à l’année précédente).
Toujours selon le dernier Observatoire, les reproches relatifs à une prise en charge et les refus de prescription figurent parmi les motifs de violence les plus évoqués (respectivement 33 % et 20 %). Suivent le refus de falsifier une ordonnance ou un certificat (11 %) ou encore un temps d’attente jugé trop long (10 %). Dans près de deux tiers des cas (62 %, contre 58 % en 2022), l’agresseur est le patient lui-même, tandis qu’elles sont le fait d’une personne qui l’accompagne dans 16 % des signalements (18 % en 2022).
Malgré la gravité des actes, seuls 31 % des victimes ont déposé plainte auprès des autorités.