La Caisse nationale d'assurance vieillesse a publié les plafonds pour cette année des pensions de retraite de base des actifs du secteur privé. Ces montants, réévalués en fonction de l’inflation, soulignent les limites du régime de base pour les hauts revenus.
À l’inverse des agents publics, les salariés et travailleurs indépendants du secteur privé cotisent à leur retraite de base uniquement dans la limite du plafond mensuel de la Sécurité sociale (PMSS). Fixé à 3.925 euros brut depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, ce plafond détermine la part de leur rémunération prise en compte pour le calcul de leur future pension de base. Seuls les premiers 3.925 euros mensuels sont donc inclus dans l’assiette de cotisation.
Dans les régimes de retraite de base du privé, la pension de base représente, à condition de disposer de tous ses trimestres de cotisation vieillesse, 50% du salaire de référence plafonné. En conséquence, la retraite de base ne peut pas dépasser 1.962,50 euros (50% de 3.925 euros) par mois en 2025, confirme une circulaire de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) en date du 31 décembre 2024.
Un montant difficile à atteindre
Ce montant théorique s'avère difficile à atteindre en pratique. Le salaire de référence étant la moyenne des 25 meilleures années de rémunération, il faut avoir perçu un salaire brut égal ou supérieur au PMSS pendant au moins 25 ans.
Le PMSS impacte également la pension de réversion de base versée aux veufs et veuves, qui représentent 54% de la retraite de base que touchait ou aurait dû toucher le conjoint salarié ou indépendant décédé. Ainsi, la réversion de base maximale s’élève à 1.059,75 euros (54% de 1.962,50 euros) par mois en 2025, indique la circulaire Cnav.
L'importance de la retraite complémentaire
Ces chiffres montrent les limites du régime de retraite de base pour les revenus élevés dans le secteur privé. C’est d'ailleurs pour cette raison qu’ont été instaurés les régimes de retraite complémentaire (il n’en existe pas dans le secteur public), dont les assiettes de cotisation sont nettement plus importantes. Par exemple, l’Agirc-Arrco, le régime de retraite complémentaire des salariés du privé, permet de cotiser jusqu’à huit fois le PMSS, soit 31.400 euros par mois en 2025.
Source : https://legislation.lassuranceretraite.fr/Pdf/circulaire_cnav_2024_43_31122024.pdf