Dans le Journal Officiel de l’Assemblée nationale daté du 18 mars 2025, le ministère du Travail a répondu à trois questions posées par deux députés sur le compte personnel de formation (CPF).
Corentin Le Fur, élu des Côtes-d’Armor, avait demandé au ministère à ce que la limite d’âge d’utilisation à 67 ans du CPF soit supprimée, alors que les Français travaillent de plus en plus longtemps compte tenu du recul de l’âge légal de départ à la retraite et que le cumul emploi-retraite (CER) se développe. Le ministère du Travail précise que le CPF cesse d’être alimenté dès lors que le salarié est parti à la retraite à taux plein (sans minoration) ou qu’il a atteint 67 ans, l’âge d’annulation automatique de la décote sur la retraite. Les retraités, partis à la retraite avant 67 ans sans justifier de tous leurs trimestres, peuvent donc continuer à acquérir des droits sur leur CPF dans le cadre d’un CER (un dispositif permettant de cumuler ses retraites et un revenu d’activité). Corentin Le Fur avait également questionné le ministère sur la possibilité de transmettre le solde de son CPF à ses héritiers à son décès. L’administration rappelle que les droits du CPF sont personnels et ne sont, en conséquence, pas transmissibles à ses ayants droit. Charles Sitzenstuhl, député du Bas-Rhin, avait, quant à lui, demandé à ce que les droits du CPF puissent être donnés à un collègue, sur le modèle des dons de jours de réduction du temps de travail (RTT). Le ministère répond là aussi par la négative : « le don de CPF à un tiers nuirait à la personne qui aurait besoin de se former régulièrement, notamment pour se maintenir dans l’emploi et prévenir les futures mutations et transitions des besoins du marché du travail », estime l’administration.