L’épidémie de nouveau coronavirus, apparue début 2020 dans notre pays, aurait pu faire beaucoup plus de dégâts chez les petites et moyennes entreprises (PME) sans les dispositifs mis en œuvre par l’État. C’est le constat dressé par la Banque de France dans son dernier Bulletin paru le 16 septembre 2021. L’institution rappelle que le chiffre d’affaires des PME a enregistré une baisse de 3,7% il y a un an, avec une forte diminution de leur valeur ajoutée (-4,2%) du fait du ralentissement de la production engendré par le virus. Ce qui permet de souligner une différence notoire avec la crise financière des subprimes de 2008 : à l’époque, « le chiffre d’affaires des PME s’était contracté de 5,4 % et la valeur ajoutée de 3,7% ». La Banque de France observe que « grâce à l’ajustement de leurs dépenses et aux mesures de soutien sans précédent, le taux de marge des PME ne s’est contracté que de 0,3 point » en 2020, avec des évolutions variables selon les secteurs et les types d’entreprise. Elle note que « les mesures d’indemnisation de l’activité partielle ont permis de réduire les charges de personnel face à la chute d’activité, sans entraîner d’ajustement majeur de l’emploi comme on peut l’observer lors de crises économiques classiques ». Les auteurs du Bulletin font aussi remarquer que « le recours aux prêts garantis par l’État (PGE) compense les pertes de trésorerie d’exploitation et permet la constitution d’une épargne de précaution ».
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