Une enquête nationale, menée par l’Université de Bourgogne Franche-Comté pour le compte de l’Ordre national des vétérinaires et l’Association Vétos-Entraide et rendue publique le 18 mai 2022, laisse apparaître un grand mal-être chez les professionnels en charge de la santé animale. « La profession vétérinaire souffre d’un score d’épuisement professionnel et de cynisme bien supérieur à la population générale, et même aux exploitants agricoles pourtant connus pour cela », peut-on lire. Frappée par le burn-out, « elle rencontre un taux de suicide bien supérieur (…) à celui de la population générale et des groupes professionnels comparables réputés pour leur mal-être », poursuivent les auteurs, qui révèlent que 4,7% des vétérinaires interrogés ont déjà tenté de mettre fin à leurs jours. Parmi les causes de ce profond malaise : l’addiction au travail. Ainsi, plus d’un tiers de l’échantillon sondé (37,6%) « auraient un rapport de dépendance toxique à l’égard de leur travail », relève l’enquête. Par ailleurs, les répondants expriment leur détresse face à la surcharge de travail, notamment en zone rurale.
Sources :