Dans un rapport intitulé « Quelle performance des entreprises créées par les seniors ? » et rendu public le 26 octobre 2022, France Stratégie, une institution autonome rattachée au premier ministre, identifie notamment cinq profils de créateurs d’entreprise âgés de 50 à 64 ans. Le premier, correspondant au « serial entrepreneur très diplômé », représente 24% de l’ensemble des créateurs seniors. Il s’agit d’un « homme en couple, français, très diplômé, âgé de 55 à 59 ans », expliquent les auteurs. « Auparavant chef d’entreprise (…), ses motivations sont respectivement avoir une idée nouvelle à développer, avoir le goût d’entreprendre et avoir une opportunité », poursuivent-ils. Dans la même proportion (24%), le profil 2 est caractérisé par « un indépendant ayant un bas niveau d’éducation ». Cette catégorie de seniors, qui a lancé des activités « dans les secteurs de la construction, de l’hébergement, du transport ou du commerce » et « ne touche aucune prestation et aide publique », répond à la seule motivation « d’être indépendant », indique le rapport. On compte ensuite 21% de chômeurs de longue durée âgés de 55 à 59 ans, catégorisés dans le profil 3. Dans ce cas, « la personne est motivée par la volonté de créer son propre emploi, elle bénéficie d’aides publiques, notamment de l’Accre (désormais appelée Acre, pour aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise, NDLR) », note France Stratégie. Le profil 4 est représenté, à hauteur de 19%, par « une femme retraitée nécessitant un complément de revenu ». Âgée de 60 à 64 ans et affichant un haut niveau de diplôme, elle se lance pour la première fois dans la création d’entreprise, en ciblant « les secteurs de la santé et de l’action sociale, de l’enseignement et (…) les activités spécialisées, scientifiques et techniques », apprend-on. On compte enfin, à travers le profil 5, 12% de demandeurs d’emploi âgés de 50 à 54 ans et ayant recours aux prestations sociales et aux aides publiques d’aide à la création. « Il s’agit d’une première création d’entreprise, motivée par la contrainte économique mais aussi par la volonté d’être indépendant et par le goût d’entreprendre », affirme France Stratégie.
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