Alors que des milliers d’emplois ne sont actuellement pas pourvus, la plupart des dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) et de très petites entreprises (TPE) confient avoir du mal à recruter. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME, qui représente les sociétés de moins de 250 salariés) auprès de 2.566 patrons et diffusée le 22 novembre 2022. Il ressort que sur les 53% de dirigeants en recherche de compétences interrogés, la quasi-totalité (91%) affirment éprouver des difficultés pour trouver de nouveaux salariés. Parmi les raisons invoquées : le nombre insuffisant de candidats (citée par 79% des répondants), l’inadéquation du profil des postulants (69%), des prétentions salariales inadaptées des aspirants (59%). Les problèmes rencontrés par les candidats pour se déplacer et pour se loger sont respectivement mentionnés par 19% et 13% des dirigeants sondés. Face à cette situation, près des deux tiers (67%) des patrons à la recherche d’employés « ont augmenté le salaire à l’embauche », indiquent les auteurs. Une proportion qui monte même à 78% dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. « Pour faire face à l’inflation, un dirigeant sur deux (50%) ayant au moins un salarié prévoit une augmentation des salaires dans l’entreprise au 1er janvier 2023 », note la CPME. « Dans 55% des entreprises concernées, la hausse sera au moins égale à 3% », précise le syndicat. Plus surprenant : la confédération constate que « le contrat à durée indéterminée (CDI) n’est plus vu comme un graal par les salariés ». Ainsi, près de trois patrons sur dix (31%) témoignent qu’un de leurs employés a refusé un CDI, après un contrat à durée déterminée (CDD). Ils sont 11% à estimer que « les salariés qu’ils recrutent ont une préférence pour un CDD plutôt que pour un CDI », apprend-on.
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