Si les entreprises françaises ont été moins nombreuses à mettre la clé sous la porte en 2019, la situation a été beaucoup moins réjouissante pour les petites et moyennes entreprises (PME) de plus de 50 salariés. C’est le principal enseignement de l’étude dévoilée le 21 janvier 2020 par le cabinet Altarès, qui évoque une « réalité douce-amère ». « Avec 52.002 procédures enregistrées, le niveau global des défaillances a reculé en un an de 4,8% pour atteindre son plus bas niveau sur dix ans », constatent d’abord les auteurs. Les secteurs de l’industrie manufacturière, des services aux entreprises, de la restauration et de la construction tirent leur épingle du jeu. Cependant, l’année dernière, « ce sont les PME qui ont été durement impactées. C’est pourquoi en dépit du recul des procédures collectives, le nombre d’emplois menacés augmente encore et atteint 173.800 postes », souligne Thierry Millon, le directeur d’Altarès, cité dans un communiqué. Au total, ce sont 347 défaillances de PME comptant entre 50 et 250 salariés qui ont été recensées en 2019 (presque une par jour), soit un bond de 13,8% sur un an. « Les difficultés sont plus particulièrement prononcées sur les sociétés de 50 à 99 salariés dont les défaillances ont crû de 20% en 2019 et de 33% sur le seul dernier trimestre », relève encore le cabinet.
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