D’après la quatrième édition du Datascope – l’observatoire sur l’absentéisme de l’assureur Axa -, rendue publique le 22 mai 2023, le taux d’absentéisme en entreprise a atteint un niveau record l’an dernier. Ce sont ainsi 44% des salariés qui se sont absentés au moins un jour dans l’année, selon les auteurs. Cette proportion atteignait déjà 30% en 2019. Cette forte augmentation des arrêts de travail « peut potentiellement être liée aux vagues épidémiques liées à Omicron » (un variant du Covid-19, Ndlr) qui ont affecté une grande partie des entreprises en 2022, expliquent les auteurs de l’étude. Ils soulignent toutefois que la crise sanitaire n’explique qu’une petite partie de l’envolée des jours d’absence l’année passée. Ils font aussi état d’une hausse de l’absentéisme provoqué par plusieurs troubles, notamment des troubles psychologiques ou musculosquelettiques (TMS). Pour la deuxième année consécutive, les troubles psychologiques se placent en tête des motifs d’arrêt de travail de longue durée : ils ont représenté 22,2% d’entre eux en 2022 (contre 18,2% en 2019). Viennent ensuite les TMS, à l’origine de 21,2% des arrêts long terme l’an passé (en hausse de 0,2% par rapport à 2019). Un phénomène « très probablement lié à la reprise d’activité, mais aussi à la généralisation du télétravail qui entraîne parfois plus de sédentarité ou de mauvaises postures compte tenu des habitudes de travail différentes et des équipements », décrypte Axa. Si l’assureur note que la hausse de l’absentéisme concerne toutes les tranches d’âge, elle affecte en premier lieu les jeunes. « Le taux d’absentéisme a progressé de plus de 50% chez les moins de 30 ans entre 2019 et 2022 », affirme-t-il. Par comparaison, la progression a été de 34,3% chez les 45-50 ans sur cette période.
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