En prévision des départs estivaux, l’Assurance maladie a publié ses conseils pour pouvoir faire face, en toute sérénité, à des problèmes de santé en vacances.
En temps normal, on n’a déjà pas envie d’être malade ou blessé. Mais en vacances, un pépin de santé peut très vite vous gâcher votre séjour. Pour être sûr de bien profiter du repos tant attendu, l’Assurance maladie a distillé, le 28 juin 2023, toute une série de conseils sur son site Internet pour s’éviter des déboires cet été.
Une trousse complète de pharmacie
La première chose à faire est de se constituer une trousse à pharmacie pour les premiers soins. Au-delà des traditionnels thermomètre, pansements, sparadrap et autres compresses, on n’oublie pas un gel hydroalcoolique pour se désinfecter les mains et de l’hydrogel spécial brûlures. Si l’Assurance maladie mentionne le tire-tique, l’organisme public omet étonnement la mini-pompe anti-venin de serpent. En revanche, il rappelle l’importance de se doter, si vous développez une forte réaction allergique aux piqures (notamment de guêpes), d’un traitement d’urgence à base d’adrénaline prescrit par votre médecin traitant.
D’ailleurs, une consultation chez votre praticien est conseillée avant votre départ, a fortiori si vous souffrez d’une maladie chronique, comme le diabète ou l’hypertension. Il pourra vous prescrire les médicaments nécessaires pour que vous puissiez poursuivre sans problème vos traitements où que vous soyez et vérifier, avec vous, l’heure d’administration en cas de décalage horaire. Les allergiques en profiteront pour demander la prescription d’un antihistaminique. Quelle que soit votre destination, chaque participant au voyage doit se munir de son carnet de vaccination.
La CEAM pour les voyages en Europe
Si vous passez vos vacances sur le Vieux Continent, vous avez intérêt à demander la carte européenne d’assurance maladie (CEAM). Avec la CEAM, vous n’aurez rien à débourser si vous allez aux urgences d’un hôpital public. En présentant la carte au professionnel de santé libéral, vous profiterez des mêmes règles de remboursement que les assurés locaux. Vous pourrez vous rendre à l’organisme local de Sécurité sociale pour vous faire rembourser. Vous pouvez autrement opter pour une prise en charge à votre retour, en adressant la facture à votre caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Cette démarche peut désormais être réalisée via votre compte Ameli.
La CEAM peut être utilisée dans les pays de l’Espace économique européen (EEE) – soit les 27 États membres de l’Union européenne (UE), la Norvège, le Liechtenstein et l’Islande, au Royaume-Uni et en Suisse. Totalement gratuite, cette carte doit être demandée, au plus tard deux semaines avant votre départ, à la CPAM de votre lieu de résidence, au téléphone au 36 46 (prix d’un appel local) ou sur votre compte Ameli. Passé le délai, un certificat provisoire de remplacement (CRP), valable seulement trois mois, vous sera délivré. La durée de validité de la CEAM est, elle, de deux ans. La carte étant nominative, il faut faire une demande pour chaque voyageur, y compris les enfants mineurs.
Hors Europe, une assurance pour le rapatriement
Si vous partez dans un pays non-européen, la souscription d’une assurance voyage ou d’une assistance rapatriement est recommandée. Les dépenses de soins peuvent, en effet, être très élevés dans certains pays, tels que les États-Unis, le Canada ou en Asie. À savoir : à condition d’avoir payé le voyage avec, les cartes de paiement haut de gamme (Visa Premier, Gold Mastercard, American Express) prennent généralement en charge le coût d’un rapatriement. D’une manière générale, il est souvent plus intéressant financièrement de se faire rapatrier et soigner en France, plutôt que sur place.