Les dirigeants de très petites entreprises (TPE) ne sont pas tendres avec les organisations patronales. Selon le 72ème baromètre des TPE diffusé le 5 juillet 2023 et réalisé par l’institut Ifop pour le compte du groupe d’expertise-comptable Fiducial, plus de la moitié (54%) des 1.001 chefs d’entreprise de 0 à 19 salariés sondés ont une mauvaise image des syndicats censés les représenter, dont 18% ont carrément une « très mauvaise image ». Parmi les 45% qui ont une bonne perception des organisations patronales (1% n’ont pas d’opinion), seuls 5% en ont une « très bonne image ». Aucune organisation ne trouve grâce à leurs yeux : les patrons de TPE sont 29% à avoir une mauvaise image de l’Union des entreprises de proximité (U2P), 34% pour la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et même 54% pour le Mouvement des entreprises de France (Medef). Près de six chefs d’entreprise sur dix (57% exactement) estiment que leurs contraintes et enjeux ne sont pas compris par les syndicats nationaux. La majorité des dirigeants jugent que les organisations patronales défendent mal l’intérêt des petites entreprises. Dans le détail, ils sont 52% à penser que la CPME ne joue pas son rôle, 55% pour l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) et jusqu’à 68% pour le Medef (dont 27% déclarent que l’organisation patronale joue « très mal » son rôle). Ce mécontentement à l’égard de leurs représentants syndicaux n’empêche pas la quasi-totalité (99%) des patrons d’être satisfaits de la qualité du dialogue social au sein de leur entreprise. Ils sont 63% à estimer que la relation avec les représentants du personnel s’est plutôt améliorée dans leur entreprise ces dernières années. A l’inverse, 14% affirment qu’elle s’est plutôt dégradée et 23% n’ont pas constaté d’évolution.
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