Le moment tant redouté – après la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus – de l’explosion du nombre de faillites d’entreprises est arrivé. D’après une étude publiée le 12 juillet 2023 par le cabinet de conseil Altares, ce ne sont pas moins de 13.266 entreprises qui ont baissé le rideau définitivement au deuxième trimestre de cette année. Entre le 1er avril et le 30 juin derniers, les procédures de liquidation, de redressements judiciaires et sauvegarde ont augmenté de 35% en glissement annuel. Il faut remonter à 2016, « période marquée par les crises financières et européennes », pour atteindre ce niveau de défaillances, notent les auteurs de l’enquête. Parmi les secteurs les plus fortement touchés par ce tsunami de faillites au cours de la période étudiée figurent les activités à destination des consommateurs. Au cours du deuxième trimestre, la restauration rapide a ainsi subi 646 défaillances, tandis que l’habillement en a enregistré 308, et la réparation et vente de véhicules, 546. Toujours selon le cabinet Altares, les supérettes et les supermarchés ont particulièrement souffert. Avec une hausse de 33% du nombre de faillites (au nombre de 269), « le commerce multi-rayons enregistre son plus mauvais chiffre de la décennie », indique-t-il. Autre enseignement : plus de neuf procédures sur dix ont concerné des très petites entreprises (TPE), constate l’étude, qui ajoute que le nombre d’emplois menacés a dépassé la barre des 55.000 (55.700 précisément) pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2014. Rare éclaircie dans ce sombre tableau : une « résistance » de la construction. Avec 3.084 défaillances enregistrées (+35%), le secteur « s’inscrit aussi désormais sur une tendance de hausse rapide, mais sans renouer pour autant avec les seuils d’avant crise », constate Altares.
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