C’est le signe d’un durcissement de la situation économique. Dans une étude publiée le 26 septembre 2023, le cabinet d’études Altares notent que les délais de paiement inter-entreprises s’allongent à nouveau.
« Avec respectivement douze et treize jours de retard en moyenne au premier semestre 2023, les entreprises françaises et européennes voient leur comportement de paiement se tendre légèrement sur un an », constate-t-il. Les auteurs notent que si, « en moyenne, en France comme en Europe, une entreprise sur deux règle ses factures à l’heure », le nombre des « gros retardataires » est en pleine recrudescence. Ils constatent que dans l’Hexagone « la proportion de bons payeurs est à son plus haut historique, tout proche de 50% (49,3%) ». Mais dans le même temps, les retards supérieurs à trente jours sont passés de 5,7% au premier semestre 2022 à 7,6% au premier semestre 2023.
Le cabinet observe que la situation s’est particulièrement tendue chez les petites et moyennes entreprises (PME) et chez les très petites entreprises (TPE). Concernant les PME, les sociétés de 10 à 49 salariés « se maintiennent sous 11,5 jours » sur les six premiers mois de cette année, tandis que celles de 50 à 200 salariés « voient leurs retards s’allonger de plus d’une journée sur un an » (passant à 12,4 jours au deuxième trimestre 2023, contre 11,2 jours à la même époque un an auparavant).
Toujours selon le bilan dressé par Astares, l’évolution est « diamétralement inverse » chez les TPE. « Les plus grosses structures – plus de trois salariés – se maintiennent aux environs de 11,5 jours tandis que les plus petites, de moins de trois salariés, repassent à 12,2 jours au deuxième trimestre 2023 », explique le cabinet.