Voilà qui vient battre un peu en brèche l’image du chef d’entreprise grassement rémunéré. Dans une étude diffusée le 4 janvier 2024, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME, qui représente les sociétés de 10 à 249 salariés) indique qu’un dirigeant de très petite entreprise (TPE) ou de petite et moyenne entreprise (PME) sur cinq affirme percevoir une rémunération mensuelle moyenne nette inférieure à un salaire minimum interprofessionnelle de croissance (Smic).
Pour rappel, le Smic mensuel a été revalorisé de manière automatique de 1,13% au 1er janvier de cette année du fait de la hausse des prix, pour passer de 1.383,08 à 1 398,69 euros net. En conséquence, 20% des 1.331 patrons de TPE-PME adhérents à la CPME consultés disent toucher moins de 1.400 euros net par mois. Près des trois quarts des entrepreneurs sondés (76%) font état d’une rémunération moyenne inférieure à 4.000 euros, constatent les auteurs de l’enquête. Outre la première catégorie en-dessous des 1.400 euros mensuels net évoquée plus haut, 31% font état d’une rémunération comprise entre 1.400 et 2.600 euros par mois, tandis que 25% revendiquent gagner entre 2.600 et 4.000 euros, note l’organisation patronale française. Toujours d’après cette source, seuls un quart des dirigeants interrogés affiche une rémunération mensuelle net supérieur à 4.000 euros. « Il est parfois bon de rappeler les difficultés auxquelles sont confrontés les chefs d’entreprise sur le dos desquels les règles et contraintes s’accumulent », martèle dans son communiqué de presse la CPME.