Les tensions engendrées par la crise sanitaire et les confinements ont fait bondir le nombre de violences conjugales. Engagée contre ce fléau, AGIPI vient d'intégrer dans son contrat de prévoyance CAP une garantie spécifique pour accompagner les victimes. Une première en France.
En 2020, 156 000 personnes, dont 137 280 femmes, ont déclaré avoir subi des violences de leur partenaire, soit une augmentation de près de 10 % par rapport à l’année précédente. En moyenne, chaque année, ce sont près de 150 femmes qui décèdent sous les coups de leur conjoint ou de leur ex-compagnon.
Sous la pression de l'opinion publique, des associations et des médias, les Pouvoirs publics ont décidé de renforcer la lutte contre les violences conjugales :
- élargissement des plages de réception d'appel du numéro d'urgence 3919 ouvert depuis le 30 août 24h/24 et 7j/7,
- augmentation du nombre de téléphones « grave danger » (téléphone équipé d'une touche qui alerte immédiatement un service d'assistance),
- présence d’un officier spécialisé dans les violences conjugales dans chaque commissariat de police et dans chaque brigade de gendarmerie,
- traitement prioritaire des plaintes pour violences conjugales…
Mais, jusqu’alors, aucun acteur de l’assurance ne proposait de réponse spécifique aux victimes de ces violences.
Présidente de « FEMMES avec… », une association qui lutte contre les violences conjugales, Muriel Réus est aussi administratrice d’AGIPI. Elle a ainsi sensibilisé notre association aux difficultés des victimes et à l'importance de l'écoute, de l'échange et de l'accompagnement individualisé pour leur venir en aide, et ce le plus tôt possible. AGIPI a répondu en intégrant dans son contrat de prévoyance CAP une garantie « violences conjugales ».
Cette nouvelle garantie d’AGIPI met en place un dispositif pluridisciplinaire : un numéro de téléphone dédié, accessible 24h/24 et 7j/7, le 01 55 92 24 58, une protection juridique couvrant jusqu’à 15 000 € de prise en charge de frais d’avocat ou d’huissier, une prise en charge spécifique dès le premier jour d’arrêt de travail en cas d’incapacité temporaire de travail (ITT) suite au dépôt d'une main courante et un accompagnement psychologique.
En soutenant les victimes, tant sur les aspects psychologiques, juridiques, qu'économiques, la garantie « violences conjugales » d’AGIPI prend part à la lutte contre ce fléau. Souhaitons que cet engagement aide les victimes à sortir du silence et de la terrible spirale de la brutalité domestique. En 2019, l’Observatoire national des violences faites aux femmes estimait que seules 18 % d’entre elles portaient plainte.
Avec cette initiative citoyenne, AGIPI affirme une nouvelle fois son engagement responsable et sa volonté d’accompagner les mouvements de la société, pour qu’elle soit plus sûre pour toutes et tous.
*Source : ministère chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances.