Découvrez le parcours de Laura Bos, fondatrice de Jouga (anciennement Lady Cocotte), lauréate du Prix AGIPI. Plongez au cœur de ses défis entrepreneuriaux et explorez ses précieux conseils. Un témoignage authentique, une source d'inspiration pour les entrepreneures ambitieuses en quête de réussite.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’entrepreneuriat ?
Laura Bos : J’ai eu la bonne idée, j’ai donc voulu me lancer ! J’ai appris par la suite qu’avoir une bonne idée, c’est bien mais que ce qui compte c’est l’exécution. J’étais inconsciente de penser qu’avec la bonne idée tout allait fonctionner simplement.
Quand avez-vous ressenti le besoin d’intégrer un incubateur ?
L. B : J’ai ressenti le besoin d’être accompagnée quelques mois après avoir lancé Jouga, après cette effervescence de construire et de monter mon entreprise. Comment faire pour développer l’entreprise ? Toute seule, je ne savais pas par où commencer. Tout me semblait compliqué !
Quels sont les freins que vous avez rencontrés ?
L. B :
- Le rapport à l’argent. J’avais peur de faire des prêts, de dépenser… Avoir un résultat négatif me semblait inenvisageable. Selon moi, le fait d’avoir un résultat négatif sous entendait que je ne savais pas gérer mon entreprise. J’ai finalement appris que c’est plutôt normal dans les premières années.
- Je ne pensais qu’au chiffre d’affaires. Je voulais me payer sous deux ans. Je ne comprenais pas pourquoi une entreprise avait besoin de financement. Pour moi, seul le chiffre d’affaires permettait de se financer, j’avais tort.
- Le manque d’ambition. Je ne n’envisageais pas de faire un million de chiffre d’affaires, j’en riais rien que d’en parler. L’incubateur m’a permis de voir plus grand et de définir ce qu’est l’ambition !
Qu’avez-vous appris en rejoignant l’incubateur ?
L. B : J’ai appris qu’il y a deux piliers pour réussir : faire du chiffre d’affaires et réussir son financement.
J’ai eu beaucoup de mal avec l’argent au début. Les sommes dont nous avons besoin dans le milieu professionnel peuvent nous sembler énormes si on fonctionne encore en mode particulier/salarié.
Avant la création de Jouga, la seule raison pour laquelle j’avais emprunté de l’argent était pour financer ma maison. Lorsque j’ai dû demander un prêt de 21 000 euros pour Jouga, j’ai eu l’impression de vendre ma maison ! Les Premières Sud m’avaient conseillée de demander le maximum alors que de mon côté je ne voulais pas demander plus car pour moi cela représentait déjà une somme énorme ! J’ai vraiment appris à dissocier les sommes dans le milieu professionnel et personnel.
Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui hésitent à se lancer dans l’entrepreneuriat ?
L. B : Il faut savoir s’entourer. Dans une aventure entrepreneuriale, on apprend énormément !
Intégrer un incubateur permet de rencontrer des entrepreneurs. Il y a un esprit « promo » où on se rassure et où on se motive. J’ai pu développer mon réseau, assister à des événements et faire la promotion de mon entreprise. C’est très important !
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Jouga
Laura Bos a toujours été intéressée par le commerce, le service client et la distribution. Sa carrière professionnelle dans de grandes enseignes de prêt-à-porter lui ouvre les yeux sur la surproduction et le gaspillage. « Je n’avais plus envie de travailler pour un commerce classique », confie Laura Bos. En septembre 2021, après plusieurs mois de réflexion, elle quitte son CDI pour se lancer dans une nouvelle aventure : Jouga (anciennement Lady Cocotte), un site de jouets de seconde main où la promesse est de vivre une expérience aussi qualitative que lorsqu’on achète des jouets neufs. Depuis, le projet a évolué. Jouga est devenu un fournisseur de jouets d’occasion pour la distribution. L’objectif est de valoriser et de développer l’achat d’occasion. Les jouets sont vérifiés, nettoyés, complets et fonctionnels.