L’inflation jugée démesurée par les Français
Après la retraite, l’inflation vient assombrir davantage le moral des Français. Ces derniers la jugent monstrueuse en comparant les chiffres de 2021. Mais, l’inflation est-elle aussi démesurée ou est-ce une question de perception ?
AGIPI est partenaire avec Challenges et BFM Business du baromètre économique ODOXA qui décrypte, résume et restitue parfaitement les avis des Français sur les sujets bouillants de l’actualité. Découvrez l’édition d’avril 2023 !
En bref, l’opinion générale des Françaises
Le moral des Français, qui n’était déjà pas au beau fixe, continue de s’effondrer avec 83 % de défiants sur l’avenir du pays contre 17 % de confiants. Depuis la fin 2021, le moral des Français n’a jamais été aussi bas, une chute observée de 54 points en 2 ans.
Depuis des mois, les Français ne cessent de crier leur mécontentement face à la réforme des retraites, mais un autre sujet vient s’ajouter au paysage économique : l’inflation.
L’inflation économique est-elle réelle et démesurée ?
Les Français estiment que l’inflation a dépassé 18 % sur douze mois, un pourcentage 3 fois supérieur à celui de l’INSEE. En comparant avril 2021 à 2023, l’inflation « perçue » se voit multipliée par 7 en passant de 2,6 % à 18,1 %.
Bien que réelle, l’inflation n’est pas aussi forte que celle estimée par les Français en moyenne.
La perception d’une augmentation exponentielle des prix est surtout due à l’inflation constatée sur les « produits quotidiens et/ou indispensables », ces produits/services que les Français ont l’habitude de consommer régulièremment : les produits alimentaires, les carburants et les énergies.
En revanche, les Français restent conscients que l’inflation n’impacte pas tous les produits. Parmi ceux épargnés : l’automobile, les lunettes, les objets « High tech ».
Il est intéressant de noter qu’à la différence des hommes, les femmes ne perçoivent pas ces inégalités comme se réduisant avec les années.
Selon les Français, qui profite de l’inflation ?
Les Français constatent davantage cette hausse des prix sur les produits alimentaires, c’est donc tout naturellement qu’ils vont pointer du doigt les distributeurs (les supermarchés, grandes surfaces…). En effet, la majorité des Français pensent que les distributeurs obtiennent une part majeure sur un produit vendu contrairement aux industriels ou aux agriculteurs.
Pour les Français, quand un produit dit transformé est vendu, comme par exemple le yaourt, cela représente en moyenne 39 % pour le distributeur, 36 % pour l’industriel qui a fabriqué le produit et 24 % pour l’agriculteur.
L’inflation rejoint les préoccupations des Français, mais il est tout à fait possible de se prémunir des risques économiques comme l’inflation en optimisant davantage ses revenus grâce à des solutions comme les contrats de capitalisation.
A la lecture de l’opinion des Françaises sur la question des retraites, le besoin pour les femmes d’anticiper pour s’assurer une retraite confortable est encore plus important aujourd’hui.