Les femmes et la prise de risque
Les Français, et plus encore les Françaises (89 %) sont convaincus de l’importance de la prise de risque pour réussir. Pourtant, elles présentent une certaine frilosité, voire une aversion à la prise de risque, notamment sur le plan professionnel et entrepreneurial.
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En bref, l’opinion des Français sur les femmes et la prise de risque
Les Français veulent réduire les inégalités hommes-femmes et pensent que pour y parvenir il faut inciter les femmes à prendre davantage de risques
La journée du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est unanimement saluée par les Français
1) Ils estiment que favoriser la mixité est à la fois « juste » (84 %), « nécessaire » (78 %), et « efficace pour les entreprises sur le plan économique » (75 %).
2) Il faut dire que 8 Français sur 10 pensent qu’il existe toujours aujourd’hui d’importantes inégalités entre les femmes et les hommes.
3) Or, nos concitoyens ne sont pas sexistes : les trois-quarts, hommes et femmes, pensent que les femmes ont autant de qualité que les hommes pour diriger et se moquent bien d’être eux-mêmes dirigés par un homme ou par une femme.
Les Français soutiennent toutes les solutions visant à réduire les inégalités hommes-femmes… et celle qui leur semblerait le plus efficace serait d’inciter les femmes à prendre plus de risques
4) Inciter les femmes « à avoir davantage confiance en elles » (88 %) et…
5) « Valoriser la prise de risque de leur part » (86 %) sont les solutions les plus plébiscitées (surtout par les femmes).
Or, le problème est que les femmes sont beaucoup plus « frileuses » que les hommes en matière de prise de risques et de responsabilités…
6) 63 % d’entre disent qu’elles ne prennent pas de risque dans leur vie professionnelle… alors que les hommes, eux, sont 53 % à le faire.
7) 62 % des femmes disent avoir manqué des opportunités professionnelles parce qu’elles avaient « manqué de confiance en soi » …
8) … et 51 % parce qu’elles n’avaient « pas osé prendre de risque ».
L’illustration de cette « aversion au risque » des femmes se retrouve dans un domaine bien précis, l’épargne. Les écarts hommes-femmes à ce sujet sont édifiants
9) Si elles avaient de l’argent à investir, les femmes opteraient encore plus que les hommes (72 % vs 62 %) pour « un placement sûr avec un rendement assez faible » plutôt que pour « un placement plus risqué mais avec un meilleur rendement ».
10) En effet, bien plus que les hommes elles perçoivent un placement dit « à risque ou dynamique » comme « un risque de perdre leurs économies » (63 % des femmes vs 54 % des hommes) plutôt que comme une « opportunité de gagner plus d’argent » (44 % vs 34 %).
En matière d’épargne comme de management et de relations dans le travail, il est donc capital d’inciter les femmes à avoir moins « peur » et plus « confiance en elles » … c’est sans doute cet « empowerment » qui permettra le plus efficacement et le plus rapidement de réduire les inégalités.