L’assurance emprunteur intègre plusieurs garanties, dont certaines sont obligatoires.
Qu'est-ce qu'une assurance emprunteur ?
Dans la quasi-totalité des cas, l’assurance emprunteur est une couverture exigée par les banques, pour l’obtention d’un crédit immobilier et de certains crédits à la consommation. Elle prévoit le remboursement des mensualités du prêt si l’emprunteur est victime d’un « accident de la vie ». L’assureur rembourse alors l’emprunt à la banque. Il s’agit donc d’une sécurité pour l’établissement prêteur, mais aussi pour les proches de l’emprunteur en cas de décès de celui-ci.
Les risques pris en compte par la garantie assurance emprunteur
DC : décès
L'assurance emprunteur doit obligatoirement comporter une garantie décès. Comme son nom l’indique, cette garantie s’applique si l’emprunteur décède en phase de remboursement du crédit. Dans la très grande majorité des cas, elle n’intervient pas si le décès résulte d’un suicide ou d’une maladie connue au moment de la souscription de l’assurance de prêt et non déclarée dans le questionnaire de santé et/ou la visite médicale.
Lorsque l’emprunt est contracté par deux personnes, il existe deux quotités d’assurance, sachant que le cumul des deux quotités ne peut pas être inférieur à 100% et supérieur à 200%.
PTIA : perte totale et irréversible d’autonomie
La perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) signifie que la personne est non seulement devenue définitivement incapable d’exercer une activité rémunérée à la suite d’un accident ou d’une maladie, mais qu’elle a besoin de l’assistance d’un tiers pour effectuer quatre des six actes de la vie quotidienne (se laver seul, s’habiller seul, se déplacer seul, se nourrir seul, assurer ses besoins et pouvoir se déplacer d’un lit à une chaise).
Prévue en extension de la garantie décès, la garantie PTIA est, de facto, obligatoire dans les assurances emprunteur. Elle intervient uniquement si l’assuré a moins de 70 ans.
La PTIA correspond à l’invalidité de 3ème catégorie de la Sécurité sociale, constatée par le médecin-conseil de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du lieu de résidence de la personne. Pour autant, la définition de la PTIA diffère selon les assureurs. Ce n’est donc pas parce que la personne est reconnue invalide de 3ème catégorie qu’elle bénéficiera forcément de la garantie PTIA.
ITT : incapacité temporaire totale
L’incapacité temporaire totale (ITT) correspond à une période durant laquelle la personne est incapable d’exercer la moindre activité rémunérée à la suite d’un accident ou d’une maladie. Elle s’arrête à la reprise du travail. Si l’incapacité devient permanente ou dure plus de trois ans, elle bascule en PTIA (voir plus haut). À noter : une grossesse nécessitant un alitement ou même une hospitalisation n’entre pas dans le champ de l’ITT.
IPT/ IPP : invalidité permanente totale ou partielle
L’invalidité permanente totale (IPT) est décrétée lorsque la personne présente un taux d’invalidité constaté par le médecin-conseil de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) supérieur à 66%. Elle peut travailler sur un poste adapté. La définition de l’IPT peut, là aussi, être différente chez certains assureurs. Si le risque survient, l’assureur rembourse à la banque les sommes restantes de l’emprunt.
L’invalidité permanente partielle (IPP) se caractérise par un taux d’invalidité compris entre 33% et 66%. En fonction des clauses du contrat de l’assurance emprunteur, le remboursement de l’assureur peut être total ou partiel. Dans ce dernier cas, il peut être aligné sur le taux d’invalidité. Par exemple, avec un taux de 33%, l’assureur remboursera 33% des sommes dues.
IP PRO : invalidité professionnelle
La garantie invalidité professionnelle est réservée aux professions médicales, paramédicales et vétérinaires, comme les médecins, les sage-femmes, les chirurgiens-dentistes, les infirmiers ou encore les masseurs-kinésithérapeutes. Elle joue lorsque le professionnel se retrouve dans l’incapacité totale et définitive d’exercer son métier. Il doit justifier d’un taux d’invalidité d’au moins 66%.