Le souscripteur d’un plan d’épargne retraite individuel peut l’alimenter quand il le veut et du montant de son choix. Il est, toutefois, conseillé de verser régulièrement sur son PER afin de maximiser l’avantage fiscal, ainsi que le capital ou la rente servi(e) à la retraite.

Comme son nom l’indique, le plan d’épargne retraite (PER) est un placement dédié à la préparation de la retraite de son titulaire. Il permet de se constituer un complément de revenu pour ses « vieux jours ».

Il est important de comprendre les modalités d’alimentation de son PER, notamment les versements minimums, pour optimiser la gestion de son épargne retraite.

Qu'est-ce qu'un plan d'épargne retraite (PER) ?

Le PER a été créé par la loi Pacte (pour Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) du 22 mai 20219. Il comprend trois compartiments :

  • le compartiment individuel ou plan d’épargne retraite individuel (PERIN), alimenté par les versements volontaires du titulaire,
  • le compartiment collectif facultatif ou plan d’épargne retraite d’entreprise collectif (PERECO), alimenté par les primes d’épargne salariale (participation, intéressement, abondement de l’employeur, droits inscrits au compte épargne-temps ou à défaut, versement de sommes correspondant à des jours de repos non-pris),
  • le compartiment collectif obligatoire ou plan d’épargne retraite obligatoire (PERO), alimenté par les cotisations obligatoirement prélevées sur le salaire des salariés et pris en charge totalement ou partiellement par l’employeur.

Le PER permet de générer un capital (une somme d’argent versée en une ou plusieurs fois) et/ou une rente viagère (une somme d’argent calculée notamment en fonction de l’épargne constituée et de l’espérance de vie de l’assuré, et servie régulièrement jusqu’au décès de ce dernier). Le titulaire du PER reçoit ces prestations une fois qu’il est parti à la retraite ou qu’il a atteint l’âge légal (l’âge minimum de départ à la retraite, fixé de 62 à 64 ans selon la date de naissance).

Auparavant, les fonds sont bloqués, sauf dans certains cas de déblocage anticipé correspondant à l’achat de la résidence principale ou en cas d’accident de la vie (décès du conjoint, invalidité, surendettement, fin des allocations chômage, cessation d’activité non salariée à la suite d’une faillite). En contrepartie de ce blocage des capitaux, les versements volontaires du PER peuvent être déduits du revenu imposable du titulaire. Le souscripteur peut opter pour des versements libres (effectués quand il le souhaite) ou pour des versements programmés (effectués à partir d’un virement bancaire automatique, généralement tous les mois).

Les versements sur un PER

Les versements volontaires sont, comme leur nom l’indique, des cotisations volontairement versées par le souscripteur son PER. Ils peuvent être effectués de manière ponctuelle (versements libres) ou régulière (versements programmés). Dans ce dernier cas, le versement peut être programmé tous les mois, trimestres, semestres ou une fois par an.

Il ne faut pas confondre les versements volontaires avec le versement minimum. Il s’agit de la somme requise pour souscrire un PER. Par ailleurs, il existe le plus souvent un montant minimum exigé par le contrat d’assurance souscrit pour réaliser un versement libre ou programmé. Généralement, ce montant est moins élevé pour les contrats individuels (PERIN) que pour les contrats collectifs (PERECO, PERO).

Les avantages des versements minimaux

Le montant minimum exigé pour les versements volontaires permet au souscripteur de se constituer au fil du temps une épargne suffisante pour générer un capital et/ou une rente susceptible de compenser ou limiter la baisse des revenus à la retraite.

Il permet également de davantage profiter de la déductibilité des versements volontaires du revenu imposable (voir juste après). Plus le montant du versement est élevé, et plus la déduction fiscale est conséquente.

Flexibilité des versements

Les versements volontaires sur le PER sont flexibles. En choisissant les versements libres, le souscripteur peut verser sur son plan la somme qu’il veut au moment où il le souhaite. En mettant en place des versements programmés, il n’a plus à se soucier de l’alimentation de son PER : la somme, dont il aura préalablement fixé le montant, sera virée automatiquement de son compte bancaire à son plan.

Le souscripteur peut modifier le montant et la périodicité (mensuelle, trimestrielle, semestrielle, annuelle) de son versement programmé à tout moment dans les conditions prévues par le contrat d’assurance. Il est possible, également à tout moment, de passer des virements libres aux virements programmés, et inversement.

Fiscalité et optimisation des versements

Les plafonds de déduction fiscale

Les versements volontaires des PER peuvent être déduits du revenu imposable, à hauteur d’un certain plafond. Celui-ci varie selon le statut professionnel du souscripteur. C’est la formule la plus favorable qui s’applique.

Pour les salariés et fonctionnaires

  • 10% du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) de l’année N-1 (l’année précédant le versement). Soit 4 636 euros pour les versements volontaires effectués en 2025

Ou

  • 10% des revenus professionnels (salaires, traitements) de l’année N-1, dans la limite de huit fois le PASS de l’année N-1. Soit une limite maximale de 37 094 euros pour les versements volontaires effectués en 2025.

Ce plafond est diminué toutefois, dans un souci d’équité, des cotisations d’épargne retraite admises en déduction des revenus professionnels (à titre d’exemple, pour les salariés, il s’agit notamment des cotisations ou primes versées, y compris par l’employeur, au titre de la retraite à des régimes d’entreprise de retraite supplémentaire déductibles de l’assiette de l’impôt sur les revenus).

Pour les indépendants

  • 10% du PASS de l’année N (l’année du versement). Soit 4 710 euros pour les versements volontaires effectués en 2025

Ou

  • 10% des bénéfices imposables de l’année N, dans la limite de huit fois le PASS de l’année N – soit 37 680 euros en 2025 –, majorés de 15% de la fraction des bénéfices compris entre un et huit PASS de l’année N. Soit, au total, 87 135 euros pour les versements volontaires effectués en 2025.

L’optimisation des plafonds de déduction

Les salariés du privé et les fonctionnaires peuvent reporter les plafonds de déduction des versements volontaires non utilisés ou partiellement utilisés des trois dernières années. Par exemple, avec un plafond pour 2025 de 30 000 euros et un reliquat de 10 000 euros pour les plafonds 2024, 2023 et 2022, le souscripteur pourra déduire jusqu’à 60 000 euros (30 000 + 10 000 + 10 000 + 10 000) au titre de 2025.
Cette faculté de report est individuelle, c’est- à-dire que la fraction de limite reportée ne peut, en principe, être utilisée que par le membre du foyer fiscal qui n’a pas épuisé au titre de l’année concernée la totalité de son droit à déduction, sous réserve, toutefois, de la possibilité pour les couples mariés ou pacsés de solliciter la mutualisation de leurs plafonds de déduction.

Par exemple, Monsieur et Madame disposent d’un plafond de 30 000 euros. Madame ayant versé 20 000 euros sur son PER, Monsieur pourra déduire jusqu’à 40 000 euros (30 000 + 10 000).

Le plafond de déduction fiscale des indépendant n’est ni reportable sur trois ans, ni mutualisable avec le conjoint ou partenaire de Pacs.

Les solutions PER

FAR PER est le plan d’épargne retraite individuel (PERIN) commercialisé par AGIPI. Créée en 1976, AGIPI est une association d’assurés pour la retraite, l’épargne, l’assurance emprunteur, la prévoyance et la santé.
Le FAR PER d’AGIPI peut être alimenté par des versements libres ou des versements programmés. Il peut également accueillir les sommes issues du transfert d’un plan d’épargne retraite populaire (Perp), d’un contrat de retraite Madelin réservé aux travailleurs non-salariés, d’un plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) ou d’un régime de retraite supplémentaire à cotisations définies (« article 83 »). Les Perp, contrats de retraite Madelin, Perco et articles 83 ne sont plus commercialisés depuis le 1er octobre 2020, car remplacés, à compter de cette date, par le PER.

En fonction des attentes du souscripteur, de ses connaissances financières et de son profil de risque (le degré d’acceptation d’une perte financière en contrepartie d’un rendement potentiellement plus élevé), plusieurs modes de gestion sont proposés : gestion pilotée horizon (déléguée à un expert des marchés financier qui permet de réduire progressivement les risques sur le portefeuille au fur et à mesure que le titulaire du PER se rapproche de son âge théorique de départ à la retraite.), gestion thématique (actions, développement durable…) ou gestion libre.

Le FAR PER intègre une garantie plancher qui permet aux bénéficiaires désignés par le souscripteur de recevoir, a minima, le cumul de ses versements (net de frais), au décès de ce dernier. Les assurés d’AGIPI bénéficient tous d’un accompagnement personnalisé. Les contrats distribués par l’association se caractérisent également par la facilité de leur souscription.

Comment souscrire un PER

Avant de souscrire un PER, il faut évaluer sa capacité d’épargne, c’est-à-dire la part de revenu que l’on peut mettre de côté tous les mois. Le PER étant bloqué jusqu’à la retraite ou l’âge légal, il faut veiller à ce qu’une partie de son épargne soit placée dans un produit « liquide » (où l’on peut effectuer des retraits à tout moment), comme le Livret A ou un contrat d’assurance vie.

Il faut aussi déterminer son profil de risque (prudent, équilibré, dynamique) et le mode de gestion le plus adapté à ses attentes. Une fois ces étapes franchies, l’épargnant peut souscrire seul un PER en ligne. Toutefois, il est plutôt recommandé de se faire accompagner par un conseiller.
Le souscripteur devra déterminer s’il opte pour des versements libres ou programmés. Pour cela, il doit prendre en compte sa capacité d’épargne, mais aussi des économies d’impôt réalisées grâce à la déduction fiscale des versements volontaires.

En conclusion, le PER permet de percevoir à la retraite un capital et/ou une rente qui vont utilement compléter ses pensions de vieillesse. Ce placement offre un très intéressant avantage fiscal : la déduction des versements volontaires de son revenu imposable. Ces versements sont flexibles, puisqu’ils peuvent être ponctuels ou réguliers. Le mieux est de contacter AGIPI pour bénéficier d’une consultation personnalisée et obtenir un PER sur mesure.

Cet article a été rédigé avec les informations connues au 29/01/2025. L’ensemble des informations communiquées est susceptible d’évoluer à chaque instant.

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