À l’occasion du colloque célébrant ses 70 ans, la Caisse de retraite des auxiliaires médicaux libéraux (Carpimko) a dévoilé, le 1er octobre 2019, les résultats d’une étude menée par le cabinet Asterès sur l’impact de la réforme des retraites sur les 230.000 affiliés, si elle était appliquée en l’état actuel. Dans son rapport remis le 18 juillet dernier à Matignon, le Haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, conseille l’instauration, pour les travailleurs non-salariés, d’un taux de cotisation vieillesse de 28,12%, sur les 40.000 premiers euros gagnés par an et à 12,94% entre 40.000 et 120.000 euros. Dans le régime actuel piloté par la Carpimko, le taux moyen de cotisation des paramédicaux (qui varie en fonction des professions) s’élève en moyenne à 15%. Selon Asterès, l’augmentation des cotisations se traduirait par une « perte sèche de revenu (…) de 9,6% du bénéfice non commercial » pour l’ensemble de la profession, soit un manque à gagner annuel de « 4.026 euros après cotisations et avant paiement de l’impôt sur le revenu ». Dans le détail, « les infirmiers et les masseurs-kinésithérapeutes accuseraient des pertes respectives de 10,6% et 9,5% », préviennent les auteurs de l’étude. « Les orthophonistes perdraient pour leur part 8,7% de leurs revenus, contre 8,4% et 8,2% pour les pédicures-podologues et les orthoptistes », poursuivent-ils. Ces baisses de revenus nets pourraient rendre les métiers d’auxiliaires médicaux moins attractifs. Elles pourraient entraîner « la perte de 9.755 équivalents temps plein (ETP) », soit 4% du total des affiliés de la Carpimko.
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