Le cabinet d’audit et de conseil KPMG a publié, le 4 juin 2019, une étude consacrée aux reprises à la barre du tribunal. Cette pratique permet à un repreneur de racheter à moindre coût une entreprise en difficulté (redressement ou liquidation judiciaire), en reprenant son actif (machines, fonds de commerce…) mais pas son passif (dettes). Pour mener leur analyse, les auteurs ont analysé les cas de 458 des 483 entreprises de plus de 20 salariés qui ont changé de main devant le juge, en France métropolitaine, en 2017 et 2018. S’ils notent que les reprises à la barre ont permis, en moyenne, de sauver 76% des emplois menacés, ils constatent en revanche que la procédure s’avère « peu efficace » lorsqu’il s’agit d’apurer le passif des sociétés ayant fait l’objet d’un plan de cession. En effet, « ce passif n’est en moyenne apuré qu’à hauteur de 6% par le prix de cession proposé ». Autre constat : le prix de cession tourne autour de 6% du chiffre d’affaires des entreprises rachetées. Quant aux repreneurs, les responsables de KPMG indiquent que, « contrairement à certaines idées reçues », ils sont « très majoritairement français » (92%). Enfin l’étude évoque de fortes disparités quant aux secteurs bénéficiant d’offres de reprise, l’architecture et l’ingénierie tirant mieux leur épingle du jeu que la construction.
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