Alors que de plus en plus de professionnels font état de factures d’électricité aux montants prohibitifs, du fait de la flambée des tarifs de l’énergie, le gouvernement met la pression sur les fournisseurs. Ces derniers ont été reçus à Bercy, le 4 janvier 2023, par les ministres de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique (Bruno Le Maire) et de la Transition énergétique (Agnès Pannier-Runacher), en compagnie des ministres délégués chargés de l’Industrie (Roland Lescure) et des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme (Olivia Grégoire). Objectif : s’assurer de leur engagement pour mettre en œuvre les mesures d’accompagnement des entreprises déjà prises dans ce contexte de crise énergétique, parmi lesquelles figurent le prolongement de la baisse de la fiscalité appliquée à l’électricité à son niveau minimal. Dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre, les ministres affirment avoir « obtenu des fournisseurs quatre engagements ». En premier lieu, l’« amortisseur électrique » – destiné à l’ensemble des très petites entreprises (TPE) et des petites et moyennes entreprises (PME) qui ne sont pas éligibles au bouclier tarifaire – devrait bien s’appliquer sur les factures dès le mois de janvier, « sous réserve de la récupération de l’attestation d’éligibilité que les consommateurs professionnels doivent remplir et transmettre à leurs fournisseurs », indique le texte. Ensuite, les entreprises les plus en difficulté pourront se voir accorder « des délais de paiement sans frais (…) en début d’année » pour régler leurs factures. Par ailleurs, les fournisseurs se font fort d’« accompagner individuellement les consommateurs professionnels sur la compréhension de leur facture et sur les effets des dispositifs de soutien sur leur facture d’électricité ». Enfin, « des révisions de contrats pourront être opérées pour les boulangers ayant conclu des contrats à des prix prohibitifs, au cas par cas et sans frais de résiliation », ajoute l’exécutif.
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