D’après une enquête menée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME, qui représente les sociétés de moins de 250 salariés) auprès de 1.528 dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) et de très petites entreprises (TPE), et dont les résultats ont été dévoilés le 11 mai 2023, deux tiers des chefs d’entreprise ayant au moins un salarié interrogés (66%) indiquent « avoir augmenté les salaires, de manière collective et/ou individuelle », au cours du premier trimestre de cette année. Il ressort que dans 60% des cas, la hausse moyenne de rémunération s’est établie « entre 3% et 6% », indique l’étude. Dans près de deux entreprises sur dix sondées (16% exactement), la revalorisation salariale opérée au cours des trois premiers mois est allée au-delà de 6%. En outre, les auteurs de l’étude constatent que le succès de la prime de partage de la valeur (PPV, connue sous le nom de « prime Macron ») ne se dément pas. Et pour cause : plus de quatre dirigeants questionnés sur dix (42%) prévoient d’utiliser cette année le dispositif qui prend la forme d’une prime exonérée de charges sociales et fiscales et accordée sous conditions. Par ailleurs, près d’un quart des chefs d’entreprise (24%) indiquent qu’ils vont verser de l’intéressement ou de la participation à leurs salariés. Mais si les patrons de PME-TPE ne sont pas en reste sur les augmentations de salaires, ils sont beaucoup plus réservés sur la mise en place dans leur entreprise d’un compte épargne temps (CET) universel. Selon l’enquête de la CPME, 66% des dirigeants se déclarent défavorables à l’élargissement du CET à tous les salariés, y compris ceux employés dans les TPE-PME. Cette proposition du candidat Macron lors de la présidentielle 2022 pourrait revenir au centre des débats lors des discussions autour du projet de loi France Travail, qui devrait être présenté début juin en Conseil des ministres.
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