Le 20 septembre 2023, l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (dite « Agence bio ») a publié les résultats de son premier Baromètre du moral des agriculteurs engagés dans l’agriculture biologique (AB).
Il en ressort que, malgré les difficultés auxquelles doit faire face à la profession depuis bientôt deux ans (matérialisée par une chute de la consommation nationale des produits bio, en volume et en valeur), 62% des 11.625 répondants parmi les productrices et producteurs français labellisés expriment leur confiance quant à l’avenir du développement de leur filière. Cet optimisme est le plus marqué parmi celles et ceux dont la part des surfaces engagées en AB est la plus importante.
Alors que 86% des sondés pensent qu’être en bio « contribue à leur bonheur », ils sont 95% à affirmer que le bio constitue un motif de fierté (58% se déclarent même « très fiers » d’être en AB). Parmi les leviers de cette motivation, c’est le fait de « prendre soin de l’environnement (eau, sols, air, biodiversité́) » qui arrive en tête des citations (85% des participants). Viennent ensuite « la préservation de la santé » (que ce soit la leur, celle de leur famille ou encore celle des consommateurs), citée par 77% des personnes interrogées, puis l’aspiration à « retrouver la fierté́ de produire des aliments bons et sains et recevoir la reconnaissance des consommateurs » (55%). Les données de l’enquête traduisent aussi leur inquiétude. Ainsi, 50% des individus formant le panel déplorent « la faiblesse de plus-value sur une ou toutes leurs productions », 43% redoutent « la suppression des aides au maintien » et 38% évoquent « l’augmentation des dépenses liées à la production et la main-d’œuvre ». De plus, 55% appellent à un effort collectif (des pouvoirs publics comme de consommateurs) pour parvenir à obtenir de meilleurs prix de vente de leur production. Parmi leurs besoins exprimés via l’enquête : accentuer l’information du grand public sur le bio et ses bienfaits (51%), renforcer les aides (46%), baisser les charges (40%) et développer l’organisation des filières (38%).