Entre décembre 2021 et janvier 2023, les salariés des petites et moyennes entreprises (PME) et des très petite entreprises (TPE) ont bénéficié d’une hausse moyenne de leur rémunération de 5,49%, soit plus que l’inflation qui s’est établie à 5,2% en moyenne l’année dernière. C’est ce qui ressort de la deuxième édition du baromètre de l’évolution des salaires dans cette typologie de société, parue le 27 avril 2023.
Cette étude résulte de l’analyse des bulletins de paie de près de 365.000 salariés par le Cercle Perspectives, un groupe de réflexion regroupant les 19 cabinets d’expertise-comptable les plus importants de France. Il en ressort que « les femmes, qui sont structurellement moins bien rémunérées, à compétences égales, que les hommes, ont bénéficié d’un léger effet de rattrapage avec une augmentation de leur salaire de +5,66% contre +5,35% pour les hommes ». Les auteurs notent, par ailleurs, que « les non-cadres ont vu leur salaire augmenter plus rapidement (+5,67%) que les cadres (+4,40%), notamment sous l’effet de la triple revalorisation du Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance, NDLR) ». Autre enseignement : en 2022, ce sont les PME et TPE appartenant aux secteurs les plus confrontés aux tensions inflationnistes et aux difficultés de recrutement qui ont « consenti à davantage d’efforts pour attirer ou conserver leurs collaborateurs », indique l’étude. C’est le cas notamment des transports (+7,17%), de l’hôtellerie-restauration (+6,35%) ou encore de la réparation d’automobiles et de motocycles (+5,70%).
À l’inverse, les hausses salariales ont été les moins importantes dans l’enseignement (+4,89%) et les activités immobilières (+4,65%). Sur le plan géographique, les variations régionales sont sensibles. Les hausses de salaires ont été les plus fortes l’an passé dans le Grand Est (+3,43%) et en PACA (+2,73%). En revanche, la revalorisation a été moindre dans les régions qui avaient connu une forte augmentation des salaires au cours du premier semestre 2022. C’est le cas, notamment, de la Normandie (+1,21%). « Enfin, plusieurs régions connaissent un dynamisme particulier, fruit d’une tendance longue de la valorisation de leur pouvoir d’attraction », explique le Cercle Perspectives, qui cite la Nouvelle-Aquitaine (+3,01%) et l’Occitanie (+3,40%).