Alors que les Pouvoirs publics multiplient les initiatives pour accélérer la réindustrialisation de la France, la quatrième édition du Baromètre de la Souveraineté, réalisée par OpinionWay pour les cabinets de conseil Cubik et By.O, vient mettre en lumière les principaux obstacles à la relocalisation des entreprises.
D’après l’étude, publiée fin janvier, 94 % des dirigeants de 501 entreprises françaises (de toute tailles et de tous secteurs) interrogés indiquent qu’un rapatriement de leur activité dans l’Hexagone « n’est pas à l’ordre du jour » en 2025. Ce chiffre s’affiche en hausse de six points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Alors que 43 % des entreprises de 250 salariés et plus envisageaient une relocalisation en France ou en Europe en 2024, cette proportion chute à seulement 2 % aujourd’hui. Cités par 32,5 % des dirigeants sondés (en hausse de 10 % par rapport à l’édition 2024 du Baromètre), les coûts de production et de logistique demeurent le principal frein pour passer à l’acte. « Mais la fiscalité réalise une percée en numéro 2 cette année, avec une forte progression en quatre ans », relèvent les auteurs de l’enquête. En effet, 12,5 % des patrons questionnés citent cet item, contre 2,5 % l’an passé. C’est « sans doute une conséquence de l’instabilité fiscale engendrée par les débats sur le vote du budget en France à la suite de la dissolution », décrypte l’étude. Celle-ci note, en tout cas, un contraste saisissant entre le net recul de la tendance à la relocalisation des activités industrielles et le regain de l’indice de souveraineté : ce dernier progresse de deux points en 2025, à 84 % contre 82 % en 2024, selon le Baromètre.