Les deux tiers (68 %) des dirigeants des petites et moyennes entreprises (PME) et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) ne considèrent pas l’adaptation au changement climatique comme un enjeu stratégique majeur.
C’est le principal enseignement d’une étude menée par Bpifrance Le Lab auprès de 380 patrons de PME et d’ETI et dévoilée le 17 décembre 2024. Même si 53 % des répondants jugent le sujet « important », ils avouent qu’il « ne figure pas parmi leurs priorités de dirigeants », rapportent les auteurs. Pour 11 % d’entre eux, il s’agit même « d’un sujet mineur qui les intéresse peu », tandis que 4 % affirment « trop mal connaitre le sujet pour s’exprimer ». Le peu d’appétence manifesté pour cette thématique par une grande partie des chefs d’entreprises interrogés tient sans doute au fait qu’elle est perçue comme un défi lointain, ou du moins « pas aussi prioritaire que des sujets plus immédiats comme des risques de marché ou de cybersécurité ». Et pour cause, ils sont 57 % à estimer que « leur entreprise est, aujourd’hui, faiblement exposée aux aléas climatiques ». À peine moins d’un quart (24 %) des dirigeants de PME et ETI se déclarent vulnérables aux vagues de chaleur, quand seulement seuls 20 % redoutent les sécheresses et le manque d’eau, 15 % les inondations et 6% le phénomène de retraits-gonflements des sols argileux. Et si des solutions de bon sens pour adapter leur entreprise au changement climatique ont été mises en place de-ci de-là, « seuls 16 % des sondés ont déjà réalisé un diagnostic de vulnérabilité climatique afin d’identifier l’ensemble des risques menaçant leurs activités », constate Bpifrance Le Lab. « Dans ce contexte, 60 % des chefs d’entreprises interrogés concèdent ne pas connaître les dispositifs d’accompagnement et de financement à leur disposition pour adapter leur entreprise au changement climatique », poursuit le laboratoire d’idées des PME et ETI. Autant dire que le chemin à parcourir est long…