Dans une étude parue le 7 décembre 2023, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME, qui représente les sociétés de 10 à 249 salariés) souligne que, dans près d’un cas sur cinq (19%), les petites et moyennes entreprises (PME) cherchant à opérer des recrutements ont vu les candidats renoncer à les rejoindre parce que ces derniers ne parvenaient pas à trouver un logement à proximité de l’entreprise.
C’est environ deux fois plus qu’il y a six mois : dans la précédente enquête, diffusée en avril dernier, 10% des dirigeants de PME rencontrant des difficultés à embaucher informaient de la complexité des potentiels candidats à se loger. Mais à l’époque, le questionnaire intégrait d’autres raisons très répandues, telles que les profils de candidats inadaptés, des exigences salariales trop élevées ou le refus par les candidats des contraintes du poste. La CPME note que ces freins au recrutement impactent fortement sur le chiffre d’affaires : toujours selon l’étude, « 53% des dirigeants concernés disent refuser des commandes ou des ventes, faute de personnel ». Un pourcentage qui s’élevait à 64% dans l’enquête d’avril dernier. Plus largement, « une très large majorité (85%) de dirigeants cherchant à recruter rencontre des difficultés dans le processus », constate la Confédération. Elle signale par ailleurs que, parmi les employeurs interrogés, « moins d’un tiers (31%) considèrent que la régularisation des travailleurs étrangers pourrait apporter une solution à leur entreprise ».