C’est une disposition qui fait notamment suite aux consultations engagées par le gouvernement avec les partenaires sociaux avant l’ouverture du dernier Salon international de l’agriculture (qui s’est tenu à Paris du 26 février au 3 mars dernier), en pleine fronde du monde agricole.
Un arrêté, paru au Journal Officiel (JO) daté du 2 mars 2024, a acté l’inclusion du secteur de production agricole dans la liste des métiers en tension en France métropolitaine. Ce texte met à jour l’arrêté du 1er avril 2021 relatif à la délivrance des autorisations de travail aux étrangers non-européens. Dès lors, ces métiers agricoles, qui peinent à trouver de la main-d’œuvre, peuvent aller en chercher à l’étranger, hors Union européenne. L’arrêté récemment publié au JO permet ainsi de délivrer sans opposition de la situation de l’emploi, des autorisations de travail aux étrangers non ressortissants d’un État membre de l’Union européenne (UE), d’un autre État faisant partie de l’Espace économique européen (les 27 pays de l’UE + la Norvège + le Liechtenstein + l’Islande) ou de la Confédération suisse. Il fixe la liste des métiers agricoles concernés, qui relèvent de quatre familles professionnelles : les agriculteurs salariés, les éleveurs salariés, les maraîchers et les horticulteurs salariés, ainsi que les viticulteurs et les arboriculteurs salariés.
Pour rappel, certains métiers agricoles étaient déjà inscrits comme en tension dans l’arrêté d’avril 2021, mais au titre de seulement six régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie).