Mieux appréhender les freins et les besoins des petites et moyennes entreprises (PME) pour se lancer à l’export ou conquérir de nouveaux marchés : c’est l’objectif affichée par le baromètre « Au-delà des frontières : les PME et l’export », dont Bpifrance Le Lab a dévoilé la première édition le 16 février 2024.
Réalisée sur la base d’un retour d’un peu moins de 5.000 dirigeants de PME (sur près de 40.000 interrogés), cette étude révèle que seules 27 % des entreprises sondées indiquent avoir exporté au cours des cinq dernières années. Dans le détail, 12 % des entreprises exportatrices disent l’avoir fait occasionnellement, quand les 15 % restantes ont une pratique régulière de l’export.
Si l’ambition des PME en la matière reste forte pour 2024 (23 % de l’échantillon total déclarant une intention d’exporter cette année, dont 98 % parmi les exportatrices régulières et 69 % parmi les occasionnelles), elles pointent une série de freins qui se dressent sur leur route. Ainsi, selon l’étude, les entreprises ayant une forte expérience à l’export citent les coûts élevés de prospection comme obstacle majeur (27 %), la complexité administrative (26 %) et les risques liés aux délais de paiement, aux impayés et aux défauts (24 %). Quant aux PME non-exportatrices, près de la moitié (49 % exactement) jugent leur taille trop petite pour se lancer à l’export ; viennent ensuite le manque de compétence et la complexité administrative (ces deux items recueillent chacun 19 % de citations). Il ressort également du baromètre que les entraves auxquelles sont confrontées les PME ayant l’intention d’exporter diffèrent selon les destinations visées.
Alors que la complexité administrative arrive en tête, avec 30 % à 32 % des citations, pour les zones Europe (hors Union européenne), Moyen-Orient, Afrique du Nord et Asie, ce sont les coûts de prospection élevés qui représentent le principal frein pour les PME souhaitant exporter en Amérique du Nord. Les délais de paiements et risques d’impayés constituent de loin l’obstacle numéro un (mentionné par 42 % d’entre elles) en Afrique sub-saharienne, alors que l’incertitude économique et politique est citée en première position pour l’Amérique latine (32 %), nous apprend l’étude.