Les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME) tiennent le choc. Malgré la poussée de l’inflation et le conflit russo-ukrainien, les dirigeants des sociétés de moins de 250 salariés « tablent sur un ralentissement de leur activité en 2022, qui resterait néanmoins dynamique sur l’ensemble de l’année ». C’est le principal enseignement de la 75ème enquête de conjoncture réalisée par Bpifrance Le Lab et diffusée le 7 juillet 2022. Pour cette année, les dirigeants de TPE-PME espèrent en moyenne sur un chiffre d’affaires en hausse de 4,9%, après +7% en 2021. Ces prévisions cachent en réalité de fortes disparités selon les secteurs d’activité. Si les entreprises du tourisme, de l’industrie et des services affichent un espoir de rebond d’activité en 2022, celles œuvrant dans le commerce et la construction sont nettement plus pessimistes. « Dans ce contexte, et malgré les difficultés de recrutement, les indicateurs d’emploi restent bien orientés », indiquent les auteurs de l’étude, qui constatent aussi que la part des TPE-PME ayant investi ou qui envisagent de le faire cette année demeure relativement stable (45%, contre 44% en 2021). Mais les dirigeants interrogés affichent une confiance moins grande pour l’année 2023. « L’indicateur relatif aux perspectives d’activité recule nettement sur un an et se retrouve sous sa moyenne historique », constate Bpifrance. Dans le même temps, celui sur l’emploi « fléchit également mais reste nettement au-dessus de sa moyenne de long terme », peut-on lire. D’après l’enquête, « ce repli de la confiance des dirigeants s’expliquerait notamment par l’incertitude autour de l’horizon de résorption des difficultés d’approvisionnements : 43% des chefs d’entreprise l’estiment supérieur à un an et 40% d’entre eux déclarent manquer totalement de visibilité ».
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