D’après un rapport rendu public le 11 octobre 2021 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), près d’un ménage agricole sur cinq (18%) vit sous le seuil de pauvreté dans notre pays. C’est cinq points de plus que les ménages exerçant une autre profession. Avec « les revenus agricoles et le niveau de vie les plus faibles », les éleveurs sont les plus mal lotis : une personne sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. Mais là encore, les disparités sont fortes en fonction des types de production. Si les éleveurs de vaches laitières ou de granivores (volaille, porc, etc.) disposaient en 2018 de revenus agricoles représentant respectivement 17.000 et 21.200 euros par an, l’élevage bovin ne rapportait à ses exploitants que 11.340 euros. « Dans les territoires de production de bovins viande ou mixte, d’ovins ou de caprins où vivent 17% des ménages agricoles, les revenus agricoles constituent 30% de leurs ressources », note encore l’Insee. Pour les auteurs de l’étude, la faiblesse du niveau de revenu de ces éleveurs tient au fait qu’ils sont essentiellement installés dans le centre de la France, notamment dans des zones éloignées des pôles d’emploi (ce qui « limite la bi-activité »). « Par ailleurs, ils vivent plus souvent seuls que les autres agriculteurs, et bénéficient donc moins souvent des revenus d’un conjoint ou d’un autre membre de la famille », ajoutent-ils.
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