Conséquence directe de la poursuite de l’inflation, une nouvelle revalorisation automatique du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) est intervenue au 1er mai 2023, à hauteur d’un pourcentage de 2,22%, en application d’un décret paru dans le Journal Officiel daté du 27 avril dernier. Le montant du Smic brut horaire est désormais fixé à 11,52 euros sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires (8,70 euros à Mayotte).
Cette hausse du Smic entraîne, de facto, une hausse des rémunérations minimales auxquelles peuvent prétendre les salariés en alternance (elles varient selon l’âge et le niveau d’études des intéressés). Concernant d’abord les individus en contrat d’apprentissage, les moins de 21 ans ayant au minimum un bac professionnel touchent au moins 1.135,68 euros par mois (soit 65% du Smic brut), tandis que ceux qui sont sans qualification ou avec un diplôme ou titre inférieur au bac professionnel perçoivent a minima 960,96 euros (55% du Smic brut). Les personnes âgées de 21 à 25 ans titulaires d’un bac pro ont désormais droit à un minimum de 1.397,76 euros par mois (80% du Smic brut), les autres devant se contenter de 1.223,04 euros (70% du Smic brut).
La rémunération brute d’un salarié de 26 ans ou plus en contrat pro ne peut pas être inférieure ni au Smic (1.747,20 euros mensuels), ni à 85% de la rémunération minimale prévue par les dispositions conventionnelles applicables dans l’entreprise. Du côté des salariés en contrat d’apprentissage, les 16-17 ans, par exemple, peuvent prévoir au moins 471,74 euros (27% du Smic brut) s’il est première année de contrat, 681,41 euros (39% du Smic) au cours de la deuxième année et 960,96 euros au cours de la troisième année.