Alerte sur les délais de paiement. Selon les chiffres communiqués le 18 septembre 2024 par le cabinet Altares, les retards de paiement des entreprises ont augmenté en France de près d’un jour au premier semestre de cette année.
Ils s’établissaient à 12,9 jours à cette période, contre 12 jours au premier semestre 2023. Soit le niveau « le plus haut » depuis la fin de l’épidémie liée au nouveau coronavirus (Covid), notent les auteurs de l’étude. Il ressort aussi que moins d’une entreprise sur deux (48,7 % exactement) règle ses fournisseurs à l’heure. Altares constate que le phénomène concerne surtout les très petites entreprises (TPE), traditionnellement moins retardataires que les autres. Alors qu’elles présentaient « encore des délais sous le seuil des douze jours début 2023 », les TPE de moins de trois salariés subissent des retards de plus en plus longs, estimés à quatorze jours à fin juin 2024, constate le cabinet.
De leur côté, « les structures de quatre à 49 salariés parviennent à contenir leurs retards sous la barre des douze jours en dépit de tensions en fin de semestre », observe-t-il. Si leur comportement s’améliore, les plus grandes entreprises affichent les retards les plus longs : 12,7 jours des délais pour les petites et moyennes entreprises (PME) de 50 à 199 salariés, 14,5 jours pour les structures de 200 à 999 salariés et 17,8 jours pour les groupes de plus de 1 000 salariés. S’agissant des secteurs, l’immobilier se distingue par des retards de paiement particulièrement élevés : la promotion immobilière approche le seuil des 27 jours, tandis les agences affichent 22 jours de retard en moyenne. Suivent ensuite les secteurs de la communication (23 jours de retard pour les agences de presse) et de la coiffure et des soins de beauté (21 jours).