Les compétences des sage-femmes en matière de vaccination sont de nouveau élargies. Alors que, à l’instar des infirmiers et des pharmaciens, elles avaient obtenu au printemps dernier le droit d’administrer aux femmes enceintes et aux nouveau-nés, ainsi qu’à leur entourage immédiat, l’ensemble des vaccins prévus au calendrier vaccinal, un arrêté, paru au Journal Officiel du 18 août 2022, a permis d’étendre un peu plus leur champ d’intervention. Désormais, il est aussi possible de faire appel à une sage-femme pour faire vacciner son enfant mineur contre la rubéole, la rougeole, les oreillons (ROR), la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’hépatite A et l’hépatite B, les papillomavirus humains, les méningocoques A, B, C, Y et W, la varicelle, la fièvre jaune, le zona, la rage et la grippe saisonnière. Toujours selon le décret, elles ne sont, en revanche, toujours pas autorisées à administrer de vaccins vivants fonctionnant à partir d’une version atténuée du microbe (c’est le cas du ROR, par exemple) aux mineurs immunodéprimés (atteints de cancer, de maladies génétiques ou d’affections graves du foie ou des reins). En outre, le texte donne un nouveau droit aux sage-femmes pour la prise en charge des femmes enceintes. Ces dernières peuvent recevoir de la part des professionnelles de santé les vaccins contre la fièvre jaune, le zona et la rage. Mais là encore, la nouvelle mesure exclut l’administration de vaccins vivants atténués aux futures mères immunodéprimées.
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