On ne peut pas dire que l’optimisme soit de mise dans les petites et moyennes entreprises (PME) et les très petites entreprises (TPE). Selon la 77ème enquête de conjoncture de la banque publique d’investissement Bpifrance, réalisée auprès de 5.011 dirigeants et rendue publique le 6 juillet 2023, « les chefs d’entreprise ne sont plus que 33% à anticiper une hausse de leur activité en 2023 (ils étaient 42 % il y a un an pour 2022), tandis que 21% prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires (17% il y a un an) ». Côte embauches, l’étude révèle que, « en cohérence avec le ralentissement marqué de l’activité attendu cette année (…), elles ralentiraient en 2023 mais dans une moindre mesure que l’activité ». Une grande majorité des répondants (82%) déclarent « rencontrer des difficultés de recrutement », 42% les jugeant même « sévères ». En dépit des tensions sur les recrutements et d’un contexte d’inflation élevée, plus des trois quarts (77%) des dirigeants de TPE-PME interrogés envisagent de procéder à des augmentations salariales de leurs collaborateurs en 2023. C’est deux points de plus que l’an passé (72% affichaient cette intention en 2022). Toujours d’après Bpifrance, « près de la moitié comptent accorder une hausse de plus de 5% et 42% une hausse supérieure à celle accordée en 2022 (44% identique, 13% inférieure) ». Autre enseignement tiré de l’enquête de conjoncture : un poids moindre des difficultés d’approvisionnement. Alors que 46% des patrons déclaraient en novembre dernier qu’elles limitaient significativement leur activité, la proportion s’est réduite à 40%. En revanche, « les TPE-PME sont plus nombreuses à prévoir une dégradation de leur marge nette en 2023 (35%) plutôt qu’une amélioration (22%) », observe Bpifrance.
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