Dans un Bulletin diffusé le 12 décembre 2023 sur son site Internet, la Banque de France constate que malgré « la succession de chocs majeurs » auxquelles elles ont été confrontées dès 2020 (crises sanitaire liée au nouveau coronavirus, hausse des prix de l’énergie, invasion de l’Ukraine par la Russie), les entreprises françaises ont fait preuve de résistance sur le plan financier.
Pour étayer son analyse, l’institution s’est appuyée sur l’exploitation de 1,627 million de liasses fiscales de sociétés de toutes tailles. Il ressort d’abord qu’une fois passée la période de forte baisse d’activité enregistrée en 2020 à cause de l’épidémie de Covid-19, le chiffre d’affaires (CA) des entreprises « a fortement augmenté en 2022, pour la deuxième année consécutive », notent les auteurs. Ils citent notamment les microentreprises et les petites et moyennes entreprises (PME), qui ont respectivement connu une progression de 13,3% et de 12,9% cette année-là. Toujours selon l’étude, leur valeur ajoutée « a crû fortement en 2022 » (de 13,4% pour les microentreprises et de 10,1% pour les PME), et ce, malgré le contexte inflationniste. La Banque de France explique, par ailleurs, que le taux d’endettement brut des PME (hors microentreprises) s’est affiché à 75% en 2022, soit un quasi-retour au niveau de 2019 (74%). L’institution fait aussi remarquer que « la crise sanitaire n’a pas bouleversé la capacité de remboursement des entreprises ». Ainsi, en 2022, « la part des entreprises de taille intermédiaire (ETI) ayant une dette suffisamment peu risquée pour être éligible comme collatéral aux opérations de refinancement auprès de la banque centrale » atteignait 62%, contre 60% trois ans plus tôt, ajoute-t-elle.