L’Ordre national des médecins a publié, le 4 décembre 2018, son « Atlas annuel de la démographie médicale en France ». Le document révèle d’abord la baisse de neuf points depuis 2010 de la part des médecins en activité régulière, qui tombe à 66,7% des inscrits au tableau. Cette année est encore marquée par l’érosion du nombre des généralistes. Ils ne sont plus que 87.801 omnipraticiens (tous modes d’exercice confondus). C’est un repli de 7% depuis huit ans, alors que les effectifs continuent d’augmenter chez les spécialistes et les chirurgiens. Malgré un léger rajeunissement des médecins depuis 2017 (de 51,2 ans à 50,8 ans), l’Atlas s’inquiète de « l’insuffisance du renouvellement générationnel ».
Autre phénomène constaté : la part croissante du salariat (47%) au détriment de l’exercice libéral (42%) ou mixte (11%). La féminisation du corps médicale se poursuit. Pour preuve, onze départements ont une part plus importante de femmes au sein des médecins en activité régulière. Mais le point le plus sombre pointé par l’Ordre concerne les inégalités territoriales qui continuent de se creuser, avec des baisses de densité « plus fortes dans les départements déjà affectés » par la désertification médicale. En métropole, l’écart va du simple au quadruple entre l’Eure (154,3 médecins pour 100.000 habitants) et la ville de Paris (687 pour 100.000 habitants).