D’après une étude publiée le 11 juillet 2019 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), plus d’un tiers des micro-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2014 étaient toujours actifs sous ce régime juridique en 2017. L’Insee rappelle que l’année 2014 avait enregistré 551.000 créations d’entreprise, dont 283.500 immatriculations (soit 51%) sous le régime d’auto-entrepreneur (créé en 2009 et rebaptisé micro-entrepreneur depuis 2016). Si 66% des personnes qui s’étaient enregistrées comme tel ont débuté une activité, il s’avère que « 34% n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires lors de leurs huit premiers trimestres d’exercice et sont considérés comme n’ayant pas démarré leur activité ». Sur les 66% ayant entamé une activité entrepreneuriale, 36% restaient actifs trois ans après leur début, tandis que 30% avaient cessé leur activité en tant qu’auto-entrepreneur. Par ailleurs, l’Insee souligne que la pérennité de l’activité d’un micro-entrepreneur dépend fortement du secteur d’activité. C’est dans la santé et l’action sociale (60%) et dans l’enseignement (48%) que la proportion est la plus élevée. En revanche, la construction (36%) ou encore le commerce (28%) figurent parmi les mauvais élèves. Autre enseignement : la pérennité croît proportionnellement avec l’âge de l’auto-entrepreneur, mais aussi avec les moyens financiers engagés au démarrage. Enfin « la pérennité est plus forte en cas de vie en couple, aussi bien pour les hommes que pour les femmes », indique l’Institut de la statistique, qui souligne en revanche l’effet marginal de l’expérience professionnelle et du niveau de diplôme.
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