Un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019, adopté par les députés le 17 octobre 2018 en commission des Affaires sociales, offre la possibilité, à compter du 1er janvier 2019, aux pharmaciens de deux régions pilotes (le choix en revient à l’Etat) de délivrer sans prescription médicale des médicaments qui habituellement requièrent une ordonnance.
Seuls certains médicaments seront concernés par cette expérimentation. La liste et les conditions de délivrances directes seront fixées par arrêté ministériel. La mesure vise à éviter le recours systématique à un médecin pour soigner certaines maladies qui peuvent être identifiées par un pharmacien (la ministre de la Santé Agnès Buzyn a évoqué la cystite, la conjonctivite et l’eczéma) et à compenser les « déserts médicaux ». Les auteurs de l’amendement citent en exemple la Suisse, où ce service est proposé aux patients depuis plusieurs années dans 20% des officines.