D’après les chiffres communiqué le cabinet Altares le 17 avril 2023, le nombre de procédures de défaillances d’entreprises s’est établi à 14.317 au premier trimestre, soit une hausse de 43,3% par rapport à la même période de 2022. Dans le détail, les défaillances de ce début d’année concernent 10.730 liquidations judiciaires directes (+ 41,9% sur un an), 3.280 redressements judiciaires (+ 49,9%) et 307 sauvegardes (+ 39,5%). Selon les auteurs de ce baromètre trimestriel, ce rebond traduit en réalité un simple retour au niveau d’avant-crise sanitaire liée au nouveau coronavirus. « La France retrouve (…) exactement sa sinistralité de début 2018, proche de 2019 », notent-ils. Pas de quoi alarmer non plus le directeur des études d’Altares, Thierry Millon, qui, en préambule, explique que « ce premier trimestre se situe dans la moyenne calculée par Altares sur 25 ans ». Si les très petites entreprises (TPE, moins de dix salariés) représentent la grande majorité des sociétés concernées par une défaillances début 2023 (92%, soit près de 13.200 procédures), ce sont les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) qui « affichent des tendances plus sévères », poursuit le groupe d’experts. Avec 1.125 défaillances au cours des trois premiers mois de cette année, le rebond est de 59% sur un an. Une situation inédite depuis le début 2016. Si le secteur textile-habillement concentre une grosse partie des défaillances de PME au premier trimestre, il est suivi par le bâtiment et de nombreux autres secteurs – parmi lesquels le transport routier de marchandises, la restauration, mais aussi des activités sociales (en particulier l’aide à domicile et l’action sociale).
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