Les nouveaux modes de travail ne semblent pas être une priorité pour une large part des responsables de très petites entreprises (TPE). C’est ce qui ressort du 76e baromètre de conjoncture des TPE, réalisé par l’Ifop et commandé par le groupe d’expertise-comptable Fiducial.
Selon les résultats dévoilés le 18 juillet 2024, près des trois quarts (72 %) des 1 014 patrons d’entreprises de moins de vingt salariés interrogés se montrent réticents à l’instauration de la semaine de quatre jours de travail. Autrement dit, ils ne sont que 28 % « à approuver cette nouvelle organisation du travail (sous la modalité suivant laquelle la même charge de travail serait effectuée en quatre jours au lieu de cinq jours pour un salaire identique) ».
La principale raison évoquée par les dirigeants affichant leur défiance réside dans le « risque d’une moins bonne coordination avec l’externe si les clients n’adoptent pas ce même nouveau rythme de travail ». Par ailleurs, un gros tiers des répondants (37 %)mentionnent « des difficultés à couvrir des heures de service ». Cette crainte est partagée par 54 % des patrons du secteur de l’hôtellerie, préoccupés par la complexité d’organiser une continuité du service faute de bras. En troisième position des motifs d’opposition à cette organisation du temps de travail (31 % des citations), on trouve la peur d’une baisse de production. Dans le même ordre d’idée, le baromètre Fiducial montre que les patrons de TPE sont sur la réserve quant au télétravail : seuls 26 % autorisent cette pratique, dont 18 % à raison d’un ou deux jours par semaine. De même, le développement de l’intelligence artificielle (IA) ne figure pas au rang des priorités. Seuls 28 % des dirigeants de TPE sondés estiment que l’IA aurait un impact significatif (dont seulement 6 % « un impact très significatif ») sur l’organisation du travail et sur la nature des tâches réalisées au sein de leur entreprise, selon cette même étude.