C’est le principal enseignement d’une enquête conduite par le réseau associatif Initiative Île-de-France auprès de 755 femmes entrepreneures, dans le cadre de l’édition 2024 du concours « Créatrices d’Avenir ».
D’après les résultats, rendus publics le 5 novembre 2024, plus de la moitié des personnes interrogées (51 %) déclarent « avoir déjà été confrontées à des obstacles ou discriminations directement liés à leur genre ». Près de 70 % d’entre elles indiquent avoir été confrontées à des stéréotypes sexistes, près 60 % ont eu à réagir à des remarques inappropriées et 7 % disent avoir subi des situations de harcèlement sexuel.
Ces situations amènent plus de quatre entrepreneures sur dix (42 %) à considérer leur genre « comme un handicap auprès de leurs partenaires de business (clients, prospects, investisseurs, partenaires commerciaux), voire un frein dans le développement de leur projet d’entreprise », nous apprend l’étude. Quand on leur demande quelle solution permettrait de lutter de manière concrète contre les déséquilibres de genre, les répondantes mettent l’accent sur « un renforcement des accompagnements dédiés aux femmes entrepreneures ». Elles sont 52 % à « appeler à davantage d’aides à la création-reprise d’entreprise », quand 88 % « estiment qu’il faut renforcer des programmes de soutien pour répondre spécifiquement à leurs besoins ». Quant aux formes que pourraient prendre ces outils d’accompagnement, « les femmes entrepreneures plébiscitent un appui d’ordre financier (81 %), une aide au montage de projet (79 %), ou encore un soutien à la mise en réseau (67 %) », met en lumière le réseau Initiative Île-de-France.